À Lesbos : interroger les migrations à partir du terrain



Pour le Sujet dans la cité. Samedi 26 janvier 2018
(photographie documentaire et philosophie)
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L’île grecque de Lesbos, proche de la côte turque, est devenue en ce début du 21ème siècle un espace emblématique des conséquences destructives des politiques migratoires européennes. Elle est aussi un espace où s’expriment les solidarités, à l’encontre des crispations nationalistes. Elle est à ce titre le lieu de cristallisation d’une double histoire de la Grèce et de l’Europe. Mais aussi le creuset d’une histoire post-coloniale. Des politiques européennes abjectes. Des politiques gouvernementales serviles. Des circuits de criminalisation du politique. Des réalités néocoloniales. Lesbos est dans ce creuset, qui alimente les circuits du travail clandestin et de l’exploitation. Comment interroger toutes ces dimensions, à partir d’un terrain à la fois philosophique et photographique ? Entre juillet 2017 et août 2018, nous avons mené ce travail en Grèce, où se sont faits 110 entretiens, en quatre périodes : autour de Thessalonique et Athènes en juillet-août 2017, dans l’île de Lesbos en février 2018, dans l’île d’Ikaria en avril 2018 et de nouveau en Grèce continentale (Épire, Patras et Macédoine occidentale) en juillet août 2018.
À Lesbos, 24 entretiens ont été menés en février 2018, avec ceux qui essaient, chacun à leur manière, de ramer à contre-courant de ces politiques :

- 11 réfugiés (pour plusieurs, impliqués aussi dans le travail associatif) :
- à l’association Attika :
- Memo (syrien)
- Léonie (camerounaise)
- autour du camp gouvernemental de Moria :
- Stéphane, Franck, Thomas, Katia, Edmond (camerounais)
- Jonathan (congolais de RDC)
- Sylvie (camerounaise)
- Nancy (congolaise de RDC)
- au camp associatif de Pikpa :
- Cédric (congolais de RDC)

- 17 volontaires :
Autour de Mytilène :
- à l’association Attika :
- Aris (grec)
- Renata (hollandaise)
- Laura (espagnole)
- au camp associatif de Pikpa :
- Carmen (espagnole)
- Efi (grecque)
- au camp municipal de Kara Tepe :
- Manos (grec)
- à l’ONG Iliaktida :
- Michalis (grec)
- Dimitris (grec)
- Vassili (grec)
- Antonios (grec)
- à l’association Refugee for refugees
- Sarah (Norvégienne)
- à l’association One Happy Family :
- Rike (allemande)
Autour de Molyvos :
- à l’ONG Starfish :
- Melinda (grecque)
- Dimitris (grec)
- à l’association Lighthouse :
- Basil (hollandais)
À Kalloni :
- à l’association Agkalia :
- Giorgos
- Katerina